La centrifugeuse permet de reproduire à échelle réduite les mêmes états de contrainte que ceux de l'ouvrage en vraie grandeur. Les paramètres de l'ouvrage géotechnique et les sollicitations subies sont mis à l'échelle en suivant les règles de similitude. La centrifugeuse géotechnique du campus nantais de l'Université Gustave Eiffel permet de tester des modèles réduits au 1/100ème soumis à une accélération centrifuge de 100xg.
L'effet de l'excavation d'un tunnel sur des structures sur pieux est représenté de manière simplifiée par le truchement de "trappes" situées aux limites du conteneur : trappe horizontale à la base pour simuler (à une profondeur plus importante que la pointe du pieu) le déconfinement ou la surpression (due à la phase d'injection), et trappe verticale sur le côté pour simuler les même phénomènes dans le cas d'un tunnel à la même profondeur que les pieux. Pour le projet E-PILOT une nouvelle configuration sera développé en employant un concept de trappes circulaires, s'ouvrant uniformément verticalement ou horizontalement. La trappe, contrôlée par un actionneur, permet alors de d'imposer un mouvement du sol en profondeur et se répercutant en surface.
Le chargement du pieu (intrumenté de fibre optique) est contrôlé par un actionneur vertical. Ainsi, à l'issue des essais d'excavation, la capacité portante pourra être testée et comparée à celle de pieux témoins.
Enfin, les essais seront conduits dans un conteneur à face transparente de manière à observer les différents mécanismes développés lors du creusement de tunnels. Les mouvements induits dans le sol pourront être suivi par analyse d'image et suivit de particules.